FAQ

Foire Aux Questions

Voici quelques réponses aux nombreuses questions que l'on me pose fréquemment. J'ai essayé d'être le plus précis possible, mais il est impossible d'être exhaustif. Certaines réponses sont donc plus développées que d'autres. En musique, certaines choses sont communément admises, ce qui n'empêche pas de tomber régulièrement sur l'exception qui confirme la règle. Certaines de mes remarques pourront, fort heureusement, prêter à discussion. Ne les prenez donc pas toutes au pied de la lettre, mais relativisez leur contenu.

Et oui ! Le rythme est probablement la chose la plus importante en musique. Bien souvent, pour que l'on reconnaisse un morceau, il ne suffit pas de jouer les bonnes notes ! Si vous n'êtes pas convaincus, voici une petite expérience à réaliser : prenez une mélodie simple que tout le monde connaît, comme "au clair de la lune" (ou « yankee doodle ») et jouez-la à une personne qui ne connaît rien à la musique, en utilisant des fausses notes, mais en conservant le rythme original. Vous verrez que cette personne aura la sensation de connaître au moins vaguement ce que vous jouez. Encore plus évident, essayez "vive le vent d'hiver" et vous verrez que cela marche. Verdict : le rythme est primordial pour reconnaître un morceau, et c'est pour cela que j'insiste (lourdement) là-dessus quotidiennement !
La répétition est la base de l'apprentissage, quelle que soit la discipline. Bien souvent, c'est la répétition d'un élément musical qui permet de corriger les erreurs et les imperfections, notamment techniques. De plus, certains élèves ont adopté au fil du temps de mauvaises habitudes qui les freinent dans leur progression. Pour ma part, j'ai eu affaire à un professeur qui était toujours satisfait de tout ce que je jouais, même lorsque c'était nul. Moralité, je ne savais jamais où j'en étais, et j'avais la sensation constante de stagner. Après avoir changé de professeur, j'ai rapidement constaté une progression dans ma façon de jouer, car il soulignait systématiquement mes erreurs et relevait à chaque fois mes imperfections. Cela m'a réellement rendu service et je ne l'en remercierai jamais assez (il se reconnaîtra, j'espère ;-).
Lorsqu'on travaille un morceau, la première chose à faire est de l'écouter, même si on le connaît par coeur. Cela permet de se "remettre" celui-ci dans l'oreille, et de se rappeler le contexte musical plus facilement. Certains élèves arrivent en cours et me disent avoir travaillé le morceau, mais ne plus se souvenir du rythme, alors que bien souvent l'écoute des premières mesures leur permet de se remémorer la rythmique et le tempo. Je n'insisterai peut-être jamais assez, mais la base de la musique c'est l'écoute. Bien sûr, avec un niveau de solfège rythmique suffisant, on peut jouer ou rejouer directement, mais une écoute préalable permettra de préciser comment faire "sonner" la rythmique, en écoutant le résultat à obtenir.
Lorsque j'étais élève, à votre place donc, j'ai principalement bossé des morceaux qu'au départ je n'aimais pas, et dans des styles musicaux étrangers à mes oreilles. Dans un cours, j'essaie toujours de me rapprocher le plus possible des goûts musicaux de l'élève, mais bien souvent les morceaux que l'élève désire jouer sont beaucoup trop difficiles pour lui. Je fais donc souvent travailler des morceaux plus simples, en rajoutant progressivement les difficultés, au fil des morceaux. Je choisis ceux-ci en fonction du niveau de l'élève et de l'intérêt pédagogique du morceau, et non pas en fonction de mes goûts personnels, sinon nous passerions toute l'année sur le même titre ! L'intérêt pédagogique d'un morceau n'est pas toujours le morceau en lui-même, mais ce qu'il permet de travailler. Le but des cours de guitare comme je les conçois, est d'acquérir petit à petit de l'autonomie vis-à-vis de la pratique instrumentale et de la musique en général (l'objectif n'est pas de prendre des cours toute sa vie). Que vous jouiez tel ou tel style de musique ou tel ou tel morceau n'est pas le plus important. Pour moi, c'est la façon dont vous le faîtes qui compte.
Un minimum de connaissances théoriques permet d'appréhender la musique plus facilement. Les nombreuses règles théoriques expliquent par exemple pourquoi un accord s'enchaîne très souvent après un autre. De nombreux enchaînements reviennent régulièrement au fil des morceaux, et pas de manière purement fortuite. Un minimum de compréhension des tonalités permet notamment d'anticiper plus aisément ces changements. De plus, lorsqu'on travaille un solo, il est préférable de comprendre de quelle(s) gamme(s) il est issu, afin d'optimiser les déplacements. Même si vous n'aimez pas cela, un minimum de théorie est nécessaire pour comprendre ce que l'on joue. Dans tous les cas, rassurez vous, je ne "pousse" jamais très loin les explications et je m'en tiens au strict minimum (hormis pour les guitaristes passionnés qui désirent toujours en savoir plus).
C'est normal ! Pour apprendre et progresser, il convient de savoir là où l'on pèche. C'est en affrontant chaque difficulté que l'on arrive à les dépasser et à en faire des atouts pour son propre jeu. Simplifier ou contourner une difficulté revient à se voiler la face, car tôt ou tard elle resurgira et constituera un écueil insurmontable. J'observe depuis de nombreuses années que les élèves simplifiant toujours tout n'aboutissent au final qu'à un résultat poussif, désordonné et très souvent noyé dans un déluge d'effets sur leur son pour compenser leurs lacunes. Souligner systématiquement à un élève ce qu'il ne fait pas correctement permet à celui-ci d'avoir des repères et ainsi de savoir ce qu'il doit travailler plus particulièrement. Pour progresser, il faut travailler principalement ce qu'on ne sait pas faire en isolant chaque difficulté, plutôt que de se complaire à jouer ce que l'on sait déjà.
Encore une réflexion que l'on me fait plusieurs fois par an et à laquelle je réponds toujours de la même façon : passé le stade initial de la découverte de l'instrument, le processus d'apprentissage de la guitare est basé sur l'accumulation : plus on rejouera quelque chose, plus on avancera. Seulement voilà, au bout d'un moment (notamment pour ceux qui travaillent beaucoup) on a l'impression de tourner en rond. De nombreuses difficultés demanderont un laps de temps plus long pour être maîtrisées parfaitement (notamment au niveau du positionnement des mains). Il faudra donc y revenir ultérieurement, fort d'une pratique plus affirmée. En un mot, n'hésitez pas à mettre des choses de côté, à condition d'y revenir plus tard ! C'est pourquoi, notamment pour les débutants, je passe assez rapidement d'un morceau à l'autre, afin que l'élève ait une certaine "réserve" de choses à travailler, avec des difficultés diverses et progressives évidemment.
Quand ce n'est pas l'un, c'est l'autre. Lorsqu'un élève a de grosses difficultés sur quelque chose de très simple, c'est en général à cause d'un manque de travail. Si l'élève n'a pas du tout eu le temps de travailler, il est évident que l'on va refaire le morceau du cours précédent (sans parler du fait que l'on revoit toujours le cours précédent en début de cours, pour réviser les acquis). Lorsqu'un élève ne travaille jamais entre deux cours, il est bien évident que sa progression est plus lente, et ainsi on reste plus longtemps sur chaque morceau, car si on avance trop vite, les lacunes s'accumulent et la charge de travail personnel à fournir devient insurmontable.
Nombreux sont mes élèves qui ne comprennent pas l'intérêt des exercices. Chaque morceau de mes programmes pédagogiques s'inscrit dans un ordre chronologique précis, avec des difficultés croissantes. Pour chaque difficulté "type", j'écris un ou plusieurs exercices ciblant cette difficulté. En travaillant l'exercice, on se focalise sur celle-ci et, à condition de travailler l'exercice comme indiqué, le passage qui pose problème deviendra de plus en plus simple. En s'affranchissant progressivement de toutes contraintes techniques, il sera de plus en plus simple de jouer les morceaux, car lorsque je donne un morceau à travailler, c'est parce que je sais que l'élève parviendra à le jouer, en travaillant un minimum. Je ne donne jamais de morceaux "injouables". L'autre intérêt des exercices est d'échauffer les deux mains avant de commencer à jouer : un sportif s'échauffe toujours avant de commencer. Un guitariste aussi.